Camille Pin : « Le padel a un côté ludique qui fait qu’on s’amuse beaucoup. C’est comme si, au tennis, on se trouvait toujours dans la meilleure situation possible ! »
Camille Pin est une joueuse de tennis professionnelle (de 1999 à 2010). Elle est aujourd’hui consultante dans les médias et journaliste sportive.
Comment et quand avez-vous découvert le padel ?
La première fois, c’était en 2000 à Aix-en-Provence, la terre du padel en France. Nous y étions pour la Fed Cup et nous y avons joué avec d’autres joueuses de tennis. C’était à l’époque un sport très niche, ça n’avait pas la dimension d’aujourd’hui, la communauté de joueurs était vraiment beaucoup moins grande et il n’y avait pas cette idée de pratique régulière.
Je n’y ai plus rejoué jusqu’en 2021. Des amis joueurs de tennis qui s’étaient mis au padel m’ont proposé de jouer et la possibilité de passer un moment avec eux et de découvrir un autre sport m’ont intéressée. J’ai bien aimé mais je jouais trop peu. En 2022, je m’y suis remise et en 15 jours de pratique j’avais pris le virus du padel !
Qu’est-ce que vous aimez dans le padel ?
J’aime l’effort physique : c’est un sport où on est obligé d’être très vif, où il faut être très dynamique. J’aime retrouver des amis, je prends beaucoup de plaisir à jouer avec des gens proches, le côté convivial est vraiment l’atout numéro du padel !
Et puis j’aime aussi retrouver un sport qui est proche du tennis mais qui va me poser de grandes difficultés. C’est un gros challenge qui s’offre à moi pour progresser et j’adore ça.
J’ai une base qui me permet d’avoir un niveau où je me fais vraiment plaisir, par contre je nourris une énorme frustration d’être moins bonne sur d’autres aspects et forcément, en tant que compétitrice, ça me donne envie de progresser.
Comment expliquez-vous l’engouement de ce sport ?
Le padel a un côté ludique qui fait qu’on s’amuse beaucoup. C’est comme si, au tennis, on se trouvait toujours dans la meilleure situation possible, au moment où on conclut et qu’on enlevait tout le côté fond de court.
Après, tout l’intérêt du sport c’est que chacun y trouve des difficultés à surmonter selon son profil. Beaucoup de personnes jouent à ce sport en tant que loisir, et ça devient aussi un lieu où on se retrouve, où on échange. Au lieu de faire un golf maintenant, on fait du padel !
Et puis quand on trouve la bonne personne, le bon partenaire de padel, la fusion est géniale. Elle est d’ailleurs plus importante que dans le double au tennis : le partage est très fort lors d’une partie parce qu’on ne peut pas jouer l’un sans l’autre. Il y a tellement peu d’espace, qu’il n’y a pas de place pour l’égo. On joue ensemble, on est stratège ensemble, on est en symbiose, c’est un vrai partage.
Vous travaillez, depuis sa création, dans l’organisation du Greenweez Tournoi Padel. Quelle expérience en tirez-vous ?
Grâce au tennis j’ai pu intégrer ce nouveau monde du padel et j’en suis très heureuse. On a fait appel à moi, pour la 2e année consécutive, pour interviewer les joueurs en fin de match. J’ai noué avec eux des liens de complicité, ce qui rend mon travail plus facile d’année en année. Je suis ravie de découvrir un nouveau milieu, aussi accessible et pour lequel il y a autant d’enthousiasme et de bonnes énergies.
Propos recueillis par Caroline Pastorelli